Votre bambin commence à faire ses premiers pas, à courir, et à escalader ? À mesure qu’il gagne en autonomie et suit sa curiosité grandissante, les chutes deviennent une source d’inquiétude pour les parents. Rien ne fait battre plus fort le cœur des mamans et des papas que le son inquiétant du crâne de leur tout-petit heurtant le carrelage !
Que ce soit en termes de prévention pour vous rassurer lorsque bébé fera ses premiers pas, ou pour vous éviter les futurs traumas crâniens et les rendez-vous à l’hôpital à répétition (avec en bonus un passage avec l’assistante sociale), de nombreux parents envisagent le casque antichute (ou plutôt antichoc !). Mais voilà, est-ce une bonne idée ? Dans cet article, nous explorons les avis des pédiatres, les arguments pour et contre, ainsi que les alternatives disponibles.
Que pensent les pédiatres du casque antichocs pour bébé ?
Les pédiatres semblent s’accorder sur la nuisance de ces dispositifs sur le développement de l’enfant : « le bébé doit apprendre à tomber pour ne plus tomber ensuite […] l’enfant a besoin de faire des expériences parfois un peu douloureuses pour ne plus les faire ensuite » affirme le pédiatre Jérôme Valleteau de Moulliac 1
En réalité, les pédiatres nous enseignent que lorsqu’un bébé se lève et commence à faire ses premiers pas, celui-ci a généralement tendance à chuter sur ses fesses. Et, lorsqu’il tombe en avant, il présente un réflexe naturel qui le pousse à étendre ses bras en avant pour se protéger. Les professionnels notent également que ces chutes surviennent depuis la hauteur limitée à laquelle l’enfant se trouve, ce qui signifie qu’elles ne sont généralement pas graves.
Les pédiatres ajoutent également que la tête des tout-petits reste plus solide que l’on veut bien nous le faire croire, pointant du doigt les arguments marketing de certaines marques qui se basent sur la peur et la culpabilité pour vendre.
Les parents ont un avis plus nuancé
Certains parents ne sont pas entièrement d’accord avec l’avis de certains professionnels, selon certains, « le port du casque ne signifie pas qu’ils se lancent inconsidérément au sol. La peur et le choc restent présents et les dissuadent de recommencer, mais les répercussions sont moins sévères ». 2
Ils mettent également l’accent sur le fait que chaque enfant et différent et vis dans un environnement différent, plus ou moins propice (malgré les précautions faites, comme des barrières aux escaliers) aux chutes, qui ne se produisent pas uniquement à hauteur de sol « J’ai surpris le mien en train de gravir la commode de sa chambre, utilisant les poignées comme échelons pour s’élever à plus d’un mètre du sol. ».
Certains pédiatres affirment que le port prolongé de casque (notamment ceux utilisés pour traiter la plagiocéphalie) pour bébé peut dans un sens « mal habituer » l’enfant qui aura des surprises lorsqu’il retirera finalement son casque et se cognera la tête. De nombreux parents et professionnels peuvent alors tenter de transposer ces conseils aux casques antichocs. Toutefois, le casque antichoc est différent d’un casque de plagiocéphalie, celui-ci ne s’utilise que promptement, dans les environnements les plus hostiles et lorsque les parents ne peuvent pas se permettre d’avoir toujours un œil sur leur progéniture pleine d’énergie et de curiosité.
Certains parents pointent les généralités souvent faites par les pédiatres, affirmant que certains enfants sont bien plus casse-cou que d’autres et peuvent se mettre vraiment en danger « le mien est très casse-cou, j’ai fait une petite visite aux urgences il n’y a pas longtemps, il s’est vautré plusieurs fois du canapé ».
Un produit plus pour les parents ?
Certains kinés pédiatriques 3affirment qu’un parent nerveux peut être plus délétère au développement pour le bébé qu’un casque antichoc, affirmant notamment que les tout-petits ont besoin d’un certain niveau d’indépendance pour « essayer et échouer ». Selon eux, « tout ce qui aide à lutter contre l’anxiété et n’est pas dangereux pour bébé est une victoire ».
Les plus et les moins d’un tel produit
- Certains enfants ne s’y font pas et voudrons l’enlever, d’autre les adorent et s’y attachent tel un doudou.
- Le casque tient chaud et le bébé aura tendance à transpirer du crâne lorsqu’il le porte
- Certains modèles (avec juste une ficelle) ne sont pas très adaptés et ne tiennent pas très bien d’autres modèles son mieux conçu, tel un casque de vélo (avec une attache plate, large et en Y doté d’un clip)
- Privilégiez un matériau hypoallergénique pour éviter les allergies
Quelles alternatives au casque antichocs ?
Certains parents ne sont pas convaincus de l’efficacité de ses casques, pointant le fait que l’on a appris à marcher sans porter de casque et que nous allons tous bien, c’est d’ailleurs ce qu’appuient certains pédiatres « Des générations entières ont appris à marcher sans casque et s’en sont très bien sorties ».
Ils recommandent plutôt d’envisager un parc pour bébé avec un fond rembourré ou avec un tapis de jeu en mousse pour apprendre à marcher jusqu’à ce que l’enfant tombe systématiquement sur ses fesses plutôt que sur sa tête.
Vous pouvez également considérer des protections pour coin de table ou des barrières à escaliers .
Conclusion : les casques antichocs pour bébé sont-ils ridicules ou responsables ?
Les casques antichocs pour bébé sont à considérer comme des roulettes de vélo « flexibles » (lorsque l’on souhaite apprendre à faire du vélo) – Elles vous laisseraient tomber, mais de manière moins violente. Les casques aideront votre enfant à explorer son environnement et gagner son autonomie, sans pour autant totalement inhiber le processus naturel d’essai et d’erreur comme le feraient des roulettes solides, puisque le casque n’est là que pour amortir les chocs, et n’inhibe en aucun cas la proprioception de l’enfant qui serait alors nuisible à son développement. De plus, ils offrent généralement une tranquillité d’esprit aux parents.
Est-ce un produit indispensable ? Non. Devriez-vous l’acheter ? Cela dépend de plusieurs facteurs, de votre bébé, de son environnement, de ses habitudes, de ses antécédents, ainsi que de votre propre bien-être. Si ce produit calme votre hypervigilance, c’est probablement un bon choix. Reste à savoir si votre bébé l’adoptera aussi facilement.
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